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Entretien avec Philippe Hiegel

Bonjour Philippe Hiegel, tu es le responsable du club ADAC Toulouse. Que fais-tu dans la vie ?

Bonjour. Je suis enseignant d’éducation physique à l’université de Toulouse – Jean Jaurès (Le Mirail). Je viens d’avoir 60 ans cette année.

Quelle a été ton expérience martiale ?

J’ai débuté le karaté à 17 ans, je l’ai pratiqué pendant 8 ans. Lorsque j’ai quitté la région parisienne pour Toulouse (à 20 ans), j’ai continué plus ou moins le karaté, mais sans retrouver la même qualité d’enseignement. J’ai donc essayé le judo, et j’ai surtout eu l’opportunité de pratiquer la boxe française à la fac, en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), la formation des profs d’éducation physique et sportive (EPS).

Tu as fait d’autres activités que des arts martiaux ?

Pendant mon enfance et mon adolescence, j’ai fait du judo, du handball, de l’aviron, puis du karaté… En raison de mes études, j’ai fait de tout (hockey sur glace, athlétisme, water polo, ski, montagne…) J’ai pas mal pratiqué le kayak et l’escalade. J’ai commencée en 1979 à pratiquer la boxe française. Je n’ai que très peu fréquenté le monde de la compétition (un peu en judo, karaté, handball, kayak, aviron…). Assez rapidement, je me suis retrouvé à enseigner la boxe française.

Qu’en est-il de ton parcours professionnel ?

Pendant mes études, j’ai commencé à faire des remplacements de maître auxiliaire et, petit à petit, j’ai intégré la profession par titularisation. J’ai travaillé avec tous les publics (collèges, lycée, lycées professionnels), en zone « sensible », en milieu rural, en ville… Et, il y a sept ans, j’ai eu la chance de répondre à un profil de poste pour l’université du Mirail (Université Jean Jaures) : savate / boxe française, self-defense, musculation et ski.

Je développe donc la pratique ADAC à l’université du Mirail. Là, je suis aussi en relation avec les services sociaux sur le sujet de la violence faite aux femmes.

En 1986, j’ai repris un club existant depuis 1978 et dans lequel j’enseignais déjà depuis 1982. Depuis, je n’ai jamais cessé. Au départ, 5 entraînements par semaine (deux les lundi et mercredi, un le vendredi), puis, j’ai regroupé trois entraînements. C’est déjà pas mal ! En 1991, un moniteur a débarqué du Nord, et il est toujours avec moi. Nous nous répartissons les groupes de niveau en savate. Je suis le seul enseignant en défense de rue, mais je motive certains pratiquants à se former à devenir animateur.

Quel es-ton parcours fédéral et comment as-tu croisé la route de l’ADAC France ?

En 1986, j’ai passé un brevet d’état 1er degré, puis le BE 2 en 1989. Sur la ligue Midi-Pyrénées, je faisais la formation des moniteurs avec la CTR du moment (Pascale Soncourt), puis des arbitres. Avec Pascale, je me suis impliqué dans la commission nationale de formation, et j’ai encadré les formations des BE 1 et BE 2. Je faisais également partie de juries. Parallèlement, j’ai été président de la ligue jusqu’en 1999. C’est dans le cadre de la commission de formation que j’ai rencontré Eric Quequet. Il m’envoyait des préparations écrites pour sa formation du BE. Puis, il a fait partie du premier groupe de recherche (en 1995) sur une nouvelle orientation de la fédération : la savate défense. C’est dans ces regroupements que j’ai compris que le personnage me plaisait grâce notamment à sa compétence, son intégrité et sa réflexion sur l’activité.

Pourquoi l’ADAC ?

Après ma rencontre avec Eric Quecquet, et parce que je suis un fervent adepte de ce qu’il propose (je n’ai pas la particularité de laisser tomber les amis non plus !), lui et Robert Paturel, l’affiliation à l’ADAC allait sans dire !

Quelle est la particularité du club ?

L’ADAC Toulouse est le seul club à proposer cet enseignement dans la région Midi-Pyrénées. Il est devenu un noyau dur de bons amis : sorties entre nous, au resto ou à moto… et même une sortie accrobranche tout récemment !

Combien y a-t-il d’adhérents au club ADAC Toulouse ?

Entre la savate et l’ADAC, il y a 120 adhérents, dont environ 30% de femmes !

Philippe, que peux-tu dire sur la vie du club ?

Tous les ans, je profite de mon statut (prof à la fac du Mirail, une section à l’université des sciences, président et entraîneur de club), pour mettre en place un stage ADAC en décembre et un autre vers le mois d’avril. Soit en boxe de rue, soit armes de rue, soit pré-agression. J’ai déjà fait intervenir notamment Eric Quecquet, Laurent Patin et Lionel Lalo. Cette année, je fais venir Robert Paturel le samedi 13 décembre 2014 à l’université Toulouse III Paul Sabatier. 

J’aimerais ajouter que beaucoup de femmes pratiquantes à l’ADAC Toulouse me disent la confiance qu’elles ont acquise grâce aux cours de l’ADAC. Et ça, c’est énorme !

Merci Philippe Hiegel ! Où peut-on suivre l’actualité du club ADAC Toulouse ?

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