×

Cédric on the Road : Mexique et Guatemala

Voyage au Mexique et au Guatemala, par Cédric Vilella

Ce voyage au Mexique était ma troisième expédition. Qui aurai cru venir un jour enseigner la Boxe de rue et assurer une formation complète niveau « Base » ? Je ressors grandi de cette expérience sportive et bien plus expérimenté en tant qu’enseignant. Aventurier dans l’âme, mon séjour va se poursuivre entre le Mexique et le Guatemala où je validerai mon 40e pays.

Faire du sport tout en voyageant est devenu mon hygiène de vie depuis une quinzaine d’années. Sur les trois expéditions au Mexique, c’est fascinant d’observer la diversité des cultures, mais aussi des paysages. Ce type de voyage est assez intense quand vous vous aventurez comme je l’ai fait sur une période de quinze jours. Les distances sont assez longues d’une ville à une autre et, pour gagner du temps, place aux bus de nuit !

En écoutant les conseils d’amis voyageurs, j’ai eu un faible pour la région du Chiapas : une région où l’on retrouve une grande communauté d’indigènes Mayas. Les paysages sont très montagneux dans cette partie du pays, ça vaut vraiment le détour. C’est depuis la ville de Palenque que je vais faire mon premier arrêt. On ne vient pas ici pour la beauté de la ville, mais plutôt pour ses célèbres ruines situées à vingt minutes en taxi bus. Les alentours offrent de nombreuses balades dans les parcs ou encore quelques cascades. Il est très facile de venir se reposer loin de la foule. Le Chiapas est très connu pour son café : amateur de café, je l’ai trouvé délicieux !

Le 21 décembre précisément, jour de l’équinoxe, c’est à partir des ruines de Palenque que la journée va continuer. Une cérémonie a lieu ce jour-là, un groupe joue de la musique et tout le monde danse ensemble. Leur tenue est intrigante, j’ai comme un sentiment d’avoir remonté le temps jusqu’à l’époque des Mayas. C’est exactement ce que je cherchais, me dis-je. Ce pays est riche culturellement, chaque région possède sa propre histoire. Tandis que je continue à visiter, je fais connaissance avec quelques voyageurs que je croise facilement sur ma route. Nous échangeons sur nos prochaines destinations, tout en nous racontons nos histoires de voyageurs. Du partage, des fous rires, des visites, un café au bar du coin… voilà à quoi ressemble l’aventure !

Mon temps est court, il est l’heure de repartir pour une prochaine destination. En général, pour ce type voyage, je reste deux jours et je continue là où bon me semble. La route que j’empreinte est celle que les routards utilisent pour rejoindre le Guatemala. Avant d’aller rejoindre ce nouveau pays, je vais faire un arrêt dans la fameuse ville coloniale de San Cristobal de las Casas. La ville a son charme, son architecture rappelle l’histoire, le passé des colons espagnols. Beaucoup de couleurs dans les rues, les gens aussi portent beaucoup de couleurs, plus particulièrement les Mexicaines vêtues de tenues traditionnelles. Ce sont des indigènes Mayas facilement reconnaissables.

Après les conseils du manager de mon auberge de jeunesse, me voilà en route dans la ville de Zinacantan, une ville où les indigènes Mayas vivent en communauté. Recherchant l’authenticité, je trouve l’idée de cette nouvelle visite très complémentaire. Curieux et malicieux, je poursuis ma visite GoPro dans une main et appareil photo dans l’autre. Pas toujours facile de passer inaperçu avec ma tête de gringo. Je sillonne les rues du village en observant tous les habitants et leur mode de vie. Effectivement, je me trouve dans un village d’indigènes Mayas. Je remarque que les gens sont très timides, on me salue mais très difficilement. Sur le moment, ça fait toujours réfléchir d’observer tous ces modes de vies si différents.

Dans ma course, je vais faire connaissance avec Petrona, une vieille dame qui s’occupe des visites d’une vieille maison traditionnelle. Son énergie et sa joie de vivre me pousseront à lui demander de souhaiter un « Joyeux Noël » en espagnol à la caméra pour compléter mon documentaire. Ce sont ses moments que je kiffe en voyage : l’inattendu et la joie de vivre des gens. Il est l’heure de rejoindre le Guatemala. A la fin, on ne compte plus les heures de route.

Petit arrêt aux frontières entre le Mexique et et le Guatemala pour les formalités et à moi le Guatemala ! D’après les conseils de copains voyageurs, c’est au lac Titlan qu’il fait bon vivre. Sur les bords de routes, principalement en campagne, vous ne manquerez pas le salut de nombreux enfants. Une façon d’attirer la curiosité des touristes pour acheter des produits locaux. Je n’avais encore jamais vu autant d’enfants saluer aussi longtemps le long des routes…

Sur le trajet, on distingue de nombreux volcans à perte de vue, les paysages sont magnifiques. Je ne m’arrêterai qu’une journée dans la ville de Quezaltenango le jour de Noël. Impatient, c’est au lac Atitlan que l’aventure continue. Voyager le jour de Noël est un peu plus compliqué que les autres jours, mais avec l’expérience, et un peu de chance, c’est en bus local que je voyagerai. Le lac me rappelle celui où je suis né, le lac du Bourget. La grande différence, c’est tous ces volcans qui entourent le lac. Une amie m’a conseillé d’aller dormir dans le village Tzununa depuis le lac. Un village d’indigènes Mayas reculé des touristes comme je les aime en voyage.

Les habitants de Tzununa me rappellent ceux de mon périple au Mexique. Les gens sont assez timides, surtout les femmes guatémaltèques habillées traditionnellement. A moi de sortir le grand jeu pour attirer l’attention du village. Grâce à mon ami Ling, une marionnette achetée au Laos courant 2013. Elle a la particularité de me suivre partout en voyage et d’animer de nombreux villages sur son passage avec les enfants. Il faut innover même dans sa façon de voyager ! J’ai surtout créé ce personnage pour la fille d’un vieux copain de quartier. Mon temps était court et long à la fois parmi eux. Depuis ma chambre louée chez l’habitant, les enfants m’ont demandé de leur apprendre l’anglais, puis le français. Le lendemain, un membre du groupe s’est entraîné avec moi à la boxe. Une fois les gants en main, impossible de l’arrêter. Et repartir avec mes gants de self ne le dérangeait pas. Il m’a supplié de les lui donner… Je l’ai trouvé très talentueux ce garçon. !

Je garderai de très bons souvenirs de mon passage au village. Dernières photos, vidéos et quelques au revoir, puis il est l’heure de prendre le bateau pour rejoindre San Pedro de l’autre côté du lac. A la fraiche, dès le lendemain, c’est au sommet du volcan San Pedro que ma balade continue. En compagnie d’un groupe de voyageurs, je gravirai un dénivelé de 1500 mètres pour atteindre les 3020 mètres. Mes jambes s’en souviendront pour quelques jours. La vue depuis le somment est sublime… Les avantages du voyage, c’est bien la vue de tous ces paysages que la nature nous offre.

Dernières heures près du lac et en route pour la ville d’Antigua ! Une ville coloniale très populaire au Guatemala. Cette ville marquera la dernière étape avant de rejoindre la ville de Guatemala pour mon retour en avion au Mexique. Comme j’aime le dire, un voyageur sait toujours qu’il faut repartir. Malgré la foule de touristes, j’ai trouvé la ville d’Antigua très sympa, sa vue sur le volcan depuis les rues lui donne du charme. L’histoire de la ville ainsi que son architecture témoignagent du passage de nombreux colons espagnols.

Retour au Mexique du coté de Playa del Carmen où je resterai 4 jours chez un vieil ami mexicain rencontré au Canada en 2005. Pour bien commencer l’année 2016, je me suis offert un peu d’extrême juste avant de reprendre mon avion pour la France : sauter en parachute pour une première fois. Sensation extrême garantie ! J’ai moins rigolé une fois la porte ouverte, mais impossible de revenir en arrière. Le plus beau cadeau qu’un voyageur puisse s’offrir une fois rentré à la maison, c’est de revenir entier. Très heureux d’avoir partagé un bout de mes voyages. Le meilleur voyage, c’est celui qu’on n’a pas encore réalisé.

A lire